Y v e s R e g a l d i |
A t e l i e r d u c a n a l |
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Mana Wana - Burkina Faso 2009 - Regaldi/.Spicher Edition: Spicher/Regaldi | Régine, Lucien, Daniel, Léa et les autres 160 pages - Aubert /Regaldi Edition: Diocèse St Claude 2015 |
Vincent, Arthur, Marc et les autres 168 pages - Aubert /Regaldi Edition: Diocèse St Claude 2013 |
Fous de vaches (Participation) Mary-Gérard Vaude 2007 | Catalogue d'exposition Cité du temps - Genève Galerie Chromia |
Présentation des Ouvrages et Extraits |
Danseurs nus ( mais chaussés) 80 pages couleur Format 16,5 x 24 à l'italienne Dessins Sortie juin 2017 Chloé Alibert Yves Regaldi Isbn/ 978-2-9560937-0-1 |
Visions | La pause et la pose |
Tamberma | DANCEFLOOR |
Tamberma
Treize mille nuances de rouge. Nos danses deviennent les tiennes. La supérieure poussière pour peindre nos corps. Délices curieux de la sueur et du sang bouillant. Beauté troublante des femmes évitant nos regards. Les danses pour honorer la grande question posée à chacun : que faire de son désir de ne pas mourir ? Regarde de près les biens matériels : La ferraille peinture métallisée qui roule gros pneus neufs, les quinze ou vingt mille minimum à la banque, les assurances rapatriements et billets d’avion au chaud dans ton portefeuille, la sécurité, de quoi manger demain et après demain et le surlendemain. Jusqu’à ce que tu crois savoir de toi, jusqu’à tes peurs, jusqu’à tes succès et tes doutes, ce sont des biens matériels toutes ces affaires. Des petites choses, toutes petites. Utiles d’accord mais ne t’encombres pas pour si peu. Cesse de vouloir des objets et de fréquenter les chiffres. Respire sans payer ton air. Ramasse un caillou bien choisi et garde-le auprès de toi des années, il sera protection. Concentre-toi sur la grande question (devant tes yeux, la réponse du jour des Tambermas : on danse). Sur ceci, j’insiste : que faire de ton désir de ne pas mourir ?
Philippe Aubert de Molay | Qu’est-ce que tu cherches avec ton carnet de notes et ton appareil photo ? C’est quoi ton idée ? Que veux-tu découvrir dans ce rose-mauve des terres ? Tu es venu de si loin, pourquoi ? Pour qui ? Tu nous visites, c’est bien. On se demande ce que tu veux. La famille parle. Les gens font des suppositions, imaginent, se demandent. Pourquoi écrire des histoires et prendre des photographies ? Tu peux nous expliquer ? Eh regarde mon frère, un soleil hivernal s’est levé en caressant le ciel pâle et il va accomplir tout le travail : faire couler à flot l’encre de ton stylo et déclencher le clic clic de ton appareil photo. Tu n’as qu’à être là, voir, te tenir debout dans nos magies. Tu n’as qu’à.Être un voyant.
La danse est prière, réjouissance, puissance et fidélité aux ancêtres. Tout brille sous nos pieds, lueur rubis donnée par les vieilles présences venues des profondeurs de la terre, c’est cadeau. Le monde du dessous entend ses enfants danser en haut et il aime le vacarme des vivants. La brousse ? Salle de bal géante ! Bien simple : c’est dancefloor ! |
Mana Wana |
C’est bien peu de chose que de rendre un peu du bonheur que nous avons éprouvé et de témoigner de tout ce que ce pays nous a donné. Dans les pages qui suivent, il n’y a pas de paysages de rêve, pas d’éléphants ni de girafes. Pas de mer de sable, pas de forêts aux arbres infinis. Tout cela existe au Burkina, mais ce n’est pas notre voyage, pas notre chemin. Le nôtre, c’est celui de Sama qui nous ouvre les portes de son pays, qui nous montre, nous explique. Nous n’avons fait que dévorer, que suspendre quelques secondes de vie à un stylo, à un objectif. Que remercier. Le pays Mossi n’est pas considéré comme une zone touristique. Terre de passage, terre de transit vers le Mali et ses falaises Dogon. Le pays des Peuls, au nord, n’intéresse, lui, que les aventuriers des dunes. Nous avons voulu dire ces terres de labeur, de douleur, épuisées par la chaleur, brûlées par le soleil du Sahel. C’est au plus profond de ces pays traversés, le Mouhoun jusqu’à Dédougou, le Sourou de Tougan, le Yatenga de Ouahigouya, le Soum de Djibo et Aribinda, le Bam de Kongoussi. C’est dans ces régions, dans ces villes et ces villages que nous avons croqué la vie, comme des affamés et que nous avons découvert un univers grouillant de joie et de beauté. Pas d’hypos, pas de lions, mais des visages, des rires et des couleurs, des signes comme autant d’invitations au mystère, des gestes, des mouvements. La beauté des femmes, la joie des enfants, l’eau qu’on va arracher à la terre, les bêtes et les bergers et tous ces instants de vie… Tout ça imprégné, nimbé de terre rouge. Et tout ça rythmé par les mots de Sama, par la force de son rire et l’humilité de sa pensée. Un voyage du cœur. Un hommage à un pays, à un peuple. Armand Spicher | S’il est un maître-mot dans ce voyage en terre Mossi, c’est bien la terre… Ces lignes et ces photos sont dédiées à la terre du Burkina, de Ouagadougou à Aribinda, de l’île Toma à Djibo. Terre cruelle, terre sauvage, terre généreuse aussi. De ce pays, nous avons voulu dire l’histoire à travers ceux qui l’écrivent à chaque instant et l’évidence nous est apparue, tout ici n’est que terre… Bien sûr, il y a le ciel. Il y a le vent et la chaleur, mais tout se concentre dans ce sol ingrat, rouge comme le soleil couchant, si volage qu’il fuit entre les doigts, insaisissable comme l’esprit de ceux qui le foulent ou le travaillent. Le Burkina est un pays sans mer. Il en porte à chaque instant le rêve. L’eau est une bénédiction, mais ici, elle n’est que tolérée, maladroite et hésitante. Le pays appartient aux immenses étendues, aux rochers qui percent la savane, à la poussière qui infiltre les corps et marque les esprits. Rien dans la vie des femmes et des hommes n’échappe à la terre, jusque dans les jeux, jusque dans les prières, jusque dans la tombe. Cette réalité a été notre guide d’un village à l’autre, d’un puits à un grenier, d’une cour à un marché. Nous venons témoigner de ce travail incessant, de cette constante volonté de survivre, dignement dans le dénuement et la joie. Oui, nous témoignons aussi du bonheur des gens à vivre, de leur allégresse à se tenir debout dans l’adversité quotidienne. Les terres Mossi, les villages Peul nous ont marqués. A jamais. Mana Wana à été imprimé sur les pressse d'Estimprim en France, en novembre 2009. Dépot légal octobre 2009 - ISBN 978-2-9510603-4-0 Photographies Yves Regaldi - Textes Armand Spicher - Maquette et mise en pages Emmanuel Bellaton - TEXT'oh. Commander cet ouvrage |
Couleur Burkina | Le Sahel |
Couleur Burkina 156 pages couleur Burkina Faso Yves Regaldi Armand Spicher Redouté, inconnu, porteur des mystères du monde, des forces de l’invisible, de la puissance du chaos.
Personne ne pourra jamais dire les secrets du Sahel. On peut dire ses colères, ses excès, cette constance à détruire tout ce qui est faible, à exiger de la vie une soumission totale. On peut dire ses caprices, mais c’est tout. Que sait-on d’autre ? La magie du Sahel s’arrête dans le regard des bergers, dans le sable qui court sous le vent, dans les arbres séchés par le soleil. Au-delà, c’est l’inconnu.
Pour lire le Sahel, il faut oser se perdre, s’égarer dans les milliers de bruits inconnus qui montent de la terre, qui descendent du ciel. Accepter la soif, la chaleur, le néant. Apprendre à écouter, à voir. Fondre, sécher de l’intérieur. Quelques-uns l’ont fait. Quelques-uns ont réussi. Les autres, tous les autres essayent, cherchent, se cognent et tombent. Pour le blanc, le Sahel est une énigme, un non-sens. Quelque chose d’incompréhensible et de fascinant. C’est un appel à l’humilité, une forme d’absolu. C’est une chance. Armand Spicher |
C’est d’abord un rêve. Son nom trimballe des délires insensés. Chaque lettre qui compose son nom brûle, assoiffe, déchire. C’est un fer rouge appuyé sur la peau de l’Afrique, un énorme écho qui court sur le sable et les collines, dit la douleur de la vie, l’obstination des hommes, l’ivresse de la liberté.
Le Sahel se mérite. C’est un seigneur sans pitié. La pitié ne peut pas pousser sur ces terres craquelées par le vent. C’est la démesure qui règne, la force brutale de la survie. Pourquoi le Sahel fait-il rêver ? C’est une énigme. Il n’y a pas de réponse. La seule réponse, c’est celle qui pousse à aller voir, à essayer de comprendre. Le Sahel, c’est l’absence. C’est le rien. Il faut vouloir ce vide absolu de l’âme et du corps pour aller à sa rencontre, pour chercher une réponse à ce qui n’en a pas. Bien avant qu’il n’apparaisse il est déjà là. Dans les légendes, dans les récits, dans les regards. |
Couleur Burkina à été imprimé sur les pressse de Novoprint à Barcelone en novembre 2010 - Dépot légal octobre 2010 - ISBN 978-2-9510603-5-7 Photographies Yves Regaldi - Textes Armand Spicher - Maquette et mise en pages: Emmanuel Bellaton - TEXT'oh |
Newsweek The Burkina Way Parution septembre 2009 publication 8 pages sur le Burkina Faso, 2ème et 4ème de couverture - Articles et montage Agence Movalis - Crédit photo Yves Regaldi. |
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